Recueil de méditations, de réflexions et de chroniques

Recueil de méditations, de réflexions et de chroniques

  

 
  
 
                 BIOGRAPHIE : 
 
     Abdelmalek AGHZAF,
    Né à Azrou, ville du Moyen Atlas, au Maroc, en 1952.
    Études primaires à Azrou et à Aït Ishaq. Études secondaires à Khénifra. Études universitaires  et carrière de professeur de langue et de  littérature françaises à Fès.
    Père de trois enfants. Retraité depuis fin 2012.
 
 
               DÉDICACE : 
   
         À l'âme et à l'esprit de mon père et de ma mère,
             À mon frère Brahim,
                   À mon épouse  Nezha et à mes enfants :  Dalal, Amjad et Nejma,
                          À mes amis et à ma grande famille.
 
 
               PRÉFACE :
 
                Dans ce recueil, sont rassemblés des textes de méditations, de réflexions et de chroniques diverses. Abstraction faite de la chronologie, leur lien est plutôt thématique et ont un fil conducteur. Ceci est explicité dans cette préface :
                Il est un thème si vieux comme le monde qui est celui du duel infernal et perpétuel entre le Bien et le Mal.
                Ceci est constaté dans la société humaine, en général, dans notre société, en particulier.
                Des questionnements qui restent - à mon avis - bien légitimes. Il ne faudrait pas y chercher un ordre cartésien, ni une philosophie déjà connue, ni même un courant d'idées déjà débattu.
                J'exprime ce que - modestement - je crois être juste, sinon, correct. Je cherche à comprendre pourquoi les hommes ont toujours tendance à préférer rendre compliquées les choses toutes simples. Je cherche à saisir le sens de la vie sur terre, en symbiose avec la Nature et ses règles. Pourquoi on a tendance d'aller dans le sens inverse, contrairement au bon sens ?
                Y a - t- il une raison à cela ? Pour quel but ? Dans quelle vision du bonheur ?
                 La pensée, dans ses extrapolations et ses projections, m'entraîne à revisiter les textes des anciens penseurs, à méditer longuement sur la teneur des Saintes Écritures, les résultats des recherches scientifiques et les prouesses technologiques modernes, afin d'essayer de découvrir et de comprendre un lien avec l'aspiration des hommes à l'évolution, au développement, à la liberté, à l'égalité, à la démocratie et enfin à assouvir le désir de croire en l'existence d'un Dieu qui a fait le Monde tel qu'il est et l'Univers tel que nous le découvrons et allons  en découvrir les confins les plus secrets et les plus lointains.
                  La connaissance de l'esprit humain, des relations humaines et sociales va aussi dans ce sens d'idées et de la quête du Savoir. Un sentiment de curiosité bien légitime qui ne peut connaître de fin qu'avec la fin d'une vie. La vie et la mort est, ici, un des thèmes récurrents.
                   L'amour et la haine sont des sentiments innés, nous tentons d'en saisir les causalités et  les conséquences sur nous - mêmes et sur nos relations avec autrui. Leur lien avec l'altruisme et l'égoïsme, avec la bonté et la générosité de l'âme est un des thèmes importants dans mon questionnement et tout le long de mon parcours de réflexion et de méditation, au même titre  que la dualité : le Bien et le Mal ; la Beauté et la Laideur ; la grandeur et la petitesse des Valeurs Morales. La pensée positive et la pensée négative quant à l'évolution des êtres humains et à l'évolution de la société en sa globalité.
                   Nos rapports avec ce qui est matériel, charnel et son influence sur notre esprit et notre moralité.
                    Enfin, cette relation entre le monde sensible et le monde intelligible m'importe beaucoup dans ce domaine de méditation libre et qui ne m'est dictée que par la force de l'âge, où la sagesse prime. Je n'ai de compte à rendre qu'à moi-même. Mon objectif, si j'en avais un, n'est point de critiquer, ni nuire aux autres, loin de là, mais de comprendre ce qui se passe, en prenant toute la distance qu'il faut, non par arrogance, ni vanité, mais et surtout, par simplicité, par humilité et une grande modestie devant la Création et face au grand Créateur : DIEU.
 
                                          SOMMAIRE :
 
         -Aux auteurs et poètes en herbe, quelques recommandations :
 
         -Chronique des temps qui courent : Endoctrinement fallacieux
 
         - Chronique des temps qui courent : Stéréotype et idiolecte
 
         - Méditations et Réflexions :  le beau et le laid
 
         - Méditations et Réflexions éparses
 
         - Chronique et Réflexions : Quand le langage agonise et tue
 
         - Méditations et Réflexions : Médiocrité
 
         - Chronique du corps : Langage des gestes
 
         - C'est bien la rentrée scolaire, ...
 
         - Le temps est presque à l'automne, ...
 
         - Réflexions : Moi est autre
 
         - Réflexions : Suicide des souvenirs
 
         - Chronique littéraire : Lecture du **Conte témoin** de Miloud Taïfi
  
         - End of the world 
 
         - Dialogue bref
 
         - Chronique culturelle : De la culture Tamazight
 
Pour une chronique ouverte : la terreur des terrorismes,
                  
 
 
                                                 
 
 
 
                       
                                        «Il faut réfléchir, l'oeil ne suffit pas, il faut la réflexion.»
                                                                                                                          Paul CÉZANNE
                     

                                       

                    Essai :
 
                           Aux auteurs et poètes en herbe, quelques recommandations :
 
     Avant tout un travail écrit, il faudrait aimer lire les écrits des autres.
     Plus on lit aux autres leurs productions, moins on est frustré quand on commence à s'exercer à l'écriture de ses propres écrits.
      On adopte une langue en la vivant quotidiennement, par l'écoute, l'usage oral et écrit.
      On adopte un style par amour, par penchant et par sa propre cadence et musicalité.
      Toute langue vivante est un support d'une ou de plusieurs cultures :
Le Français est la langue de la Gaule, mais elle est la langue de la francophonie, donc universelle.
     La grammaire traditionnelle, celle de Port Royal, ne peut être ignorée, ni délaissée. Elle doit être omniprésente et omnipotente. La linguistique, avec toutes ses tendances comme sciences du langage ne peuvent qu'enrichir ce domaine de la connaissance de la langue.
     La stylistique et la rhétorique doivent être prises en considération à plusieurs titres.
     Ce sont là les principes de base. Il y en a d'autres qui ne manquent guère d'importance comme celui des différents genres littéraires ( romanesques - poétiques - nouvellistiques - dramatiques ), comme celui des différents niveaux de langue. Le passage de l'un à l'autre ou leur mélange ne peut que créer de la confusion et tomber dans l'amalgame sinon la stérilité et la pauvreté du langage.
     Quand on écrit, on doit ménager la culture, le patrimoine, l'Histoire, sinon on tombe dans la provocation et le discours démagogique pour ne pas dire idéologique (ce serait le style du journalisme quand il perd sa neutralité pour devenir partisan).
     Il faudrait-quand on écrit un roman-comme au cinéma- penser ne pas tout dire (voulant, ainsi, informer le lecteur ou l'aider à savoir et connaître tout). Le lecteur est intelligent et son esprit est adapté aux mass-médias audio-visuels = Alors utiliser l'ellipse ou le passage à vide ou même le fondu de l'image comme pour les films de cinéma. Laisser, ainsi, au lecteur la chance et le choix d'imaginer, de vivre la fiction à sa guise. Cela est censé enrichir le texte et non le réduire.
      On ne doit lui donner que le nécessaire afin de suivre le chemin bien tracé par l'auteur- comme pour le conte merveilleux (cf. L'ouvrage : le conte merveilleux de V.Propp).
     Une histoire racontée doit intéresser, fasciner le lecteur, lui apporter un plus de connaissance, de morale, de civisme, enfin de bonnes valeurs humaines.
     Le reste relève du style de l'auteur, du don qu'il a à conter et à  raconter. Il s'agit de sa personnalité.     
     Quant aux techniques d'écriture, il n'y a que l'embarras de choix : sur le marché des ouvrages voués à la question, un nombre infini de références.
      Nous nous contenterons-ici- de quelques généralités ayant toujours leur importance.
     _Pour le roman : il n'y a pas mieux que la technique préconisée par Honoré de Balzac et Émile Zola. Travail méthodique de recherche - des carnets de notes - élaboration de la charpente du roman - recherche sur la constitution des profils des personnages - travail de l'intrigue - constitution des chapitres - travail sur le temps(le temps de la narration vs le temps de la fiction). L'espace (l'espace de l'histoire vs l'espace du déroulement des évènements).
     - Le choix du niveau de langue à utiliser et à respecter,
     -Le choix des modalités temporelles ( le temps de narration = les temps du récit (le passé) et les modalités qui s'en suivent),
     -Les artéfacts et les didascalies- comme au théâtre - sont bien  nécessaires à la création d'un climat, d'une ambiance allant avec la nature du texte, de l'univers de l'histoire, du propre des personnages. Enfin, les analogismes et les analogies avec le réel, le vécu, avec l'imaginaire collectif et celui du lectorat ciblé, afin d'éviter l'ennui, la distanciation, l'inaccessibilité, l'insensibilité, les anachronismes de tout genre.
      Éviter la paraphrase et le métalangage qui étouffent et tuent - très souvent - le récit plus qu'ils ne le servent.
     Les répétitions et les allitérations, si elles sont acceptées à l'oral, elles ne sont tolérées à l'écrit que pour éviter les omissions ou les oublis ou pour marquer - quand c'est nécessaire - l'insistance : ( en retour en arrière/ flash back).
     _ Pour la poésie : très souvent, aujourd'hui, les jeunes poètes optent plus pour la Poésie "Libre", croyant à tort qu'ils sont libres de s'exprimer à leur guise, faisant fi de la grammaire de texte, des normes à la base même de la distinction : Poésie / Prose.
     Il s'avère, par contre, que la poésie est un "Travail" comme disaient - à bon escient - Arthur Rimbaud et Charles Baudelaire, pour ne citer que ces deux géants de la poésie du XIX ème siècle.
     En effet, on doit travailler la musicalité, la cadence, le lexique, la ponctuation, la figure stylistique véhiculant le verbe sur la page blanche( le poème est visuel aussi et non seulement langagier), comme il est une partition musicale : elle a son propre "Solfège" !
     Tout concourt à la beauté d'un poème libre : la langue, les mots, la sonorité, la contiguïté, la présence ou l'absence (comme le disait si bien Julia Kristiva ). Le sens est ainsi exprimé en termes de musique et de rythme.
     Un poème est beau, est sublime, quand il aura répondu à ces propriétés qui le distinguent de la Prose proprement dite. Celle-ci répond à d'autres critères (cf. Ci-dessus ; roman - nouvelle ).
     _ La Nouvelle : tout ce qui a été réalisé par Guy de Maupassant, Kafka, Edgard Poe, Hemingway, avant cette ère est plus que prodigieux.
     Ses règles, ses techniques sont claires, précises et incontournables.
     Tous les manuels et les programmes du second cycle - en français - de ces dernières années, au Maroc, y sont consacrés. On ne peut pas ne pas y revenir pour s'y trouver.
    En général, cela peut se résumer en une sorte d'unicité de temps, d'espace, du nombre réduit de personnages, d'une intrigue, d'un dénouement final, la morale du texte. Nous ne sommes pas loin de la trame des Fables de Jean de La Fontaine.
 
     Voilà donc, ma modeste contribution à la vulgarisation des techniques de l'écriture, espérant ouvrir, par là, la voie aux jeunes talents vers un grand partage de la connaissance et de l'expérience de l'être humain, pour un meilleur échange dans un monde meilleur d'où la facilité, la banalité et la médiocrité sont bannies !
     Il n'y a pas de secrets à divulguer ni à taire, il n'y a pas non plus de tours de main d'un quelconque prestidigitateur à imiter.
     Il n'y a que le travail sérieux, continu, assidu et cherchant toujours à mieux faire, parfaire et à plaire, avec beaucoup d'humilité et une grande modestie. Le parfait n'est pas le propre de l'homme !
     Bon courage car il en faut beaucoup dans ce labeur.             
               
                                       Fès, le 18/3/2013.
 
 
 
                                            Chronique des temps qui courent : 
                                                  Endoctrinement fallacieux.
 
    L'endoctrinement fallacieux se répand de nos jours et fait parler de lui un peu partout.
    Il n' y a pas pire que le vide.
    Le vide tue.
    Le manque d'un bon guide désintéressé, c'est tomber dans les filets du hasard et s'accrocher aux idées les plus simples, ne demandant guère de plus profondes réflexions.
    Aujourd'hui, on penche plus vers la facilité dans sa vélocité, si on peut dire. La facilité de saisir sur le vif tout ce qui passe.
    C'est dire que la modernité ne cesse de mettre à la portée tout ce qui était compliqué et complexe. On préfère recevoir que l'effort de chercher. On ne se complique plus l'existence par l'effort. Le passif l'emporte sur l'actif. On préfère laisser d'autres faire des recherches, inventer et créer, moderniser et changer le monde à notre place, nous, les consommateurs sans répit de tout ce qui nous est présenté, pourvu que le prix nous en soit abordable, comme prêt à porter, comme prêt à emporter, comme prêt à croire et à suivre à la lettre toute réclame.
    Nous allons à la course effrénée contre le temps qui passe.
    Relativité oblige !
    Plus question de prendre tout son temps pour réfléchir, analyser, décortiquer et choisir.
    Nous sommes broyés par la machine de la société de consommation.
    Le délire fait naître l'engouement de suivre sans aucune autre raison que d'être second et non précurseur. L'esprit d'aventure d'antan est à la disparition.
    L'esprit d'initiative se canalise dans la petite entreprise, dans le sens de gagner et de gagner vite.
    Au niveau des idées, il suffit de miroiter une certaine image du paradis pour voir du jour au lendemain une affluence de postulants grandir comme par hasard.
    Ayant suivi dernièrement le débat sur ARTE autour du thème du Jihad et les musulmans de France  et de l'Europe en général, j'ai pu saisir l'embarras des intervenants et non des moindres, la complexité de la "thématique" et surtout la profondeur du phénomène dans la société humaine, aujourd'hui plus que jamais.
    Si l'islam, comme deuxième grande religion du monde a plus d'impact sur les esprits, il va sans dire que la facilité et la prédisposition d'un certain nombre de jeunes en Europe, vivant l'effet de l'incompréhension, le rejet, la ségrégation et l'exclusion sont à même de se rebeller, par moment en silence, en embrassant une religion qui prône l'égalité, l'équité et la tolérance. Cependant, elle prêche le Jihad avec comme récompense le paradis et pouvoir finir sa vie de "paria" en martyre dans les lieux où la guerre fait rage : en Somalie, en Afghanistan et en Syrie.
    Des interrogations restent en suspens : 
     -Est-ce que ces jeunes ont bien pris le temps de lire, de comprendre et de bien interpréter le Coran ?
     -Ont-ils vraiment saisi le vrai sens du Jihad ?
     -Sont-ils à même d'appliquer tous les autres préceptes de l'islam ?
     -Outre le Jihad, qu'ont-ils appris d'autre de cette grande religion de tolérance ?
 
    Voilà pourquoi nous appelons à la réflexion sur le mode de penser, le mode de vie, sur les causes du déchirement, de la fugue, de la négation, du désamour et de la fuite vers le monde obscur. 
    Au jour d'aujourd'hui, le rôle de l'éducation, de la conscientisation face à un tel endoctrinement aussi fallacieux soit-il, aussi gratuit que dangereux et néfastement périlleux, est on ne peut plus nécessaire.
    Cet exemple n'est pas loin de l'effet de "boule de neige" que connaît le monde du sport, surtout le football et son impact négatif sur l'esprit des jeunes.
    Toujours est-il que la facilité n'est point la voie de la réussite ni celle de la connaissance.
             
                      Fès, le 12/01/2014.
  
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                                         Chronique des temps qui courent : 
 
                                                     Stéréotype et idiolecte
 
    Le stéréotype continue à meubler notre quotidien. À la base, l'imitation, ensuite le conformisme. Il en est  au paroxysme.
    Une société malade.
    Son mal prend des formes aussi diverses que la multiplicité des situations dans lesquelles se meut l'individu et dont la conduite illustre cette schizophrénie.
    Ce dédoublement de personnalité,
    -Est-ce un besoin de reconnaissance ?
    -Est-ce un vide de conviction à combler ?
    -Est-ce un sentiment d'infériorité  à dépasser face à autrui ?
    -Est-ce -par contre-  un sentiment de vanité, d'orgueil ou d'arrogance ? Se sentir mieux loti, mieux constitué, mieux doté en tout que tous les autres ?
    -Est-ce un besoin de prouver sa suprématie, sa supériorité par rapport aux autres ?
    -Est-ce un sadisme voulu et devenu comportement quasi normal ?
    -..., enfin, c'est tout ça et voire autre chose aussi.
 
    La complexité de la chose est en fait liée à la liste très longue de ces états psychologiques.
    On n'osera pas les définir en tant que réalité aussi aisément.
    Comme une toile d'araignée, l'esprit humain revendique une profonde analyse.
    Les états maladifs font l'objet de toute une spécialité en psychanalyse et/ou en psycho-sociologie.
    Une société de violences est par principe malade. Son unicité est basée sur des antagonismes certains, sur la relation des contraires, sur le lien des oppositions, sur la cohabitation des différences.
    Ce qui est presque extraordinaire en tout ça est cette acceptation collective, tacite ou ostensible, mais elle est et  reste généralisée quand même.
    On pourrait appeler ça : la cohabitation avec l'aliénation ou la folie.
    Tous les sens possibles de la folie = de la folie des grandeurs à la phobie avec toutes ses couleurs, aux complexes les plus bénins cliniquement.
    Tout ce qui touche une société est tout d'abord individuel et prend naissance dans la plus petite cellule qui est la famille (petite ou grande) , ensuite, la rue, le quartier, le bourg, le village, la ville, la nation, le monde.
    Les interactions et les connexions se font très souvent de manière passive et lente.
    Les influences prennent du temps. Les traumatismes tardent à voir le jour jusqu'à un certain âge. Il suffit alors d'un déclic pour que se manifestent les différents cas pathologiques, par des symptômes que seuls les spécialistes reconnaissent et parviennent à décoder et à décrypter à temps.
    C'est à la société plutôt d'assumer sa responsabilité : soit par le silence mortel, soit par l'internement dans des asiles de psychiatrie, sinon, en général, par l'incarcération dans des prisons = pépinières plus que favorables pour développer les pires complexes.
    Dans notre société, la famille a toujours eu recours au concours du Fquih, ou passer des séjours aux Zaouïas, à la consultation des derviches dans les Moussems, avec les charlatans et les scènes de transes diaboliques afin d'exorciser l'âme du démon et le faire quitter le corps de la personne " habitée " !
    Quand on vit dans un milieu analphabète et inculte, la culture prédominante est bien la métaphysique et la superstition.
    C'est la croyance en la magie et en la sorcellerie.
    Dans l'imaginaire collectif, il y a toujours deux mondes : -celui des Djinns et - celui des humains , des vivants. Deux univers qui se connectent. Le premier fait parfois irruption sur le second. On a, alors, ce que nous appelons communément les possédés. Les mauvais esprits élisent domicile en le corps des personnes les plus fragiles ou parfois dans ceux des personnes enclines et disposées à la violence.
    Les seuls remèdes sont alors les talismans des Âlims ou l'intervention des cartomanciennes, des voyantes, des sorcières.
    Le concours de ces " psychologues" populaires n'est pas à négliger, surtout dans l'esprit d'une population prédisposée à accepter l'inacceptable.
    La culture populaire tisse les récits de cas de guérison et fait par là même l'éloge tout en bâtissant la gloire et la célébrité de certains guérisseurs.
    Cela va à l'encontre de la science exacte et de la théologie. D'où on parle de charlatanisme.
    Plus une société est alphabète et cultivée, moins elle est sujet à la superstition et proie des manipulateurs de conscience.
    L'idéologie, la politique, le marketing et la publicité prennent bien leur naissance dans ce milieu et le manipulent comme  la tradition et le patrimoine sont ancrés depuis toujours.
    Ainsi, nous croyons décoder les différents stéréotypes de ce siècle qui ne finit pas de nous étonner, jour après jour, en relisant les messages du corps et de l'esprit de nos congénères du présent et du passé.
 
    Fès, le 10/01/2014.
 
 
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                         MÉDITATIONS ET RÉFLEXIONS :
 
                                      le beau et le laid
 
  Il n' y a pas que le beau dans la nature. C'est parce qu'il y a de la laideur un peu partout que la beauté comme l'or devient rare et prend forme. Moins elle est présente, plus elle est convoitée et recherchée. On fait tout pour pouvoir se distinguer d'un ensemble.. Même si le conformisme est de rigueur, partout on est frappé par cette force qui pousse l'individu à donner une image de soi qui serait appréciable par autrui.
  Dans les loges des coulisses d'un théâtre, les artistes, devant les miroirs, se maquillent, se poudrent et s'étirent les sourcils pour se faire une beauté qui va avec le personnage qu'ils joueront tout à l'heure devant les spectateurs.
  Lors des préparations d'une fête, outre la logistique à mettre sur pied pour réussir l'événement, il y a toujours une grande part du temps et de l'espace réservée à la beauté. Le choix de l'habillement, le choix du maquillage, de la coiffure. Cela peut prendre assez du temps. Il y a parfois l'embarras du choix.
  L'homme continue à donner une grande importance à la bienséance jusqu'à la mort où on prépare le défunt et le cortège funèbre ainsi que la veillée du mort de manière à donner l'ultime sens de beauté à la douleur de la séparation, aux adieux pourtant tristes du grand voyage.
  Peut-on parler de la beauté de la souffrance et de la douleur ?
  Le cinéma qui représente le miroir rêvé et artificiel ou fictif de la vie des hommes présente un des meilleurs exemples qui illustre cette dualité : beau/laid - beauté/laideur et cette quête insatiable du sublime, de la splendeur.
  La poésie joue un rôle dans la langue des mortels.
 
  J'ai eu toujours ce malaise de constater la beauté de la fleur ou de la rose devant un char de guerre, ou se hissant par défi ou dépit des ruines des villes rasées par les guerres ou encore le passage et le vol des moineaux ou des pigeons dans le ciel enfumé des espaces détruits par les affrontements armés entre les hommes dont les corps sont déchiquetés par ci par là.
  Où finit la laideur et où commence la beauté ? C'est là toute la question.
  Dans le journalisme, on parle de la matière de l'information. On n'hésite pas à choquer le lecteur et/ou l'auditeur faisant fi de la bienséance, de la pudeur, de la déontologie du métier de l'information. On assiste alors à un désir sadique de faire du mal et de l'autre côté à un plaisir masochiste actif ou passif d'une acceptation irréfléchie.
  Étalage des images du malheur par un souci de ne pas taire la Vérité et ce besoin de Réalisme qui dépasse tout entendement, croyant à tort que c'est là le droit à l'information et le respect du droit à l'expression libre de toute censure.
  Quand on sait que la vie n'a pas toujours que de bons côtés ; quand on sait que le genre humain n'est point si sain, qu'il y a de l'horreur dans son ombre, que ce qui est tu et caché de sa nature ne peut être beau. Le lui montrer comme sur un miroir ne peut que faire beaucoup mal et faire souffrir plus d'un.
 
  On peut toujours être eudémoniste, voulant à tout prix parvenir au bonheur sans rien refuser des plaisirs de la vie et ainsi suivre le mouvement de pensée des hédonistes d'antan dans la philosophie grecque. Sachant qu'il y a un prix à payer, un pari à réussir, une perte de quelque chose de gravement profond : l'essence de l' être, la conscience de la mesure.
  Dompter ses désirs et maîtriser ses instincts ne vont pas à l'encontre du fatum (enchaînement d'événements considérés comme inéluctables - destin - fatalité - destinée).
  Il s'agit là, par contre, de la problématique du choix. Un choix conscient et responsable qui pourrait arrêter ou voire orienter cette Deux ex machina déclenchant le fatum.
  Cela se traduit dans la vie de tous les jours par la satisfaction de nos besoins les plus élémentaires : se nourrir et se désaltérer, prendre un somme quand l'organisme en éprouve le besoin.
  A-t-on la liberté de changer ce mode vital ? 
  Autrement, pouvons-nous effectuer un choix ?
  Chaque fois que nous décidons le changement du cours normal et naturel de ces besoins vitaux, nous nous exposons aux pires conséquences.
  Observons que cela va de même, quand on s'attaque aux règles de la Nature. Tout dérèglement entraîne fatalement des changements et par conséquent des résultats négativement inattendus.
  Voilà pourquoi tout bonheur, tout plaisir doivent connaître la mesure. Une limite tracée est nécessaire à l'harmonie de la Nature et à l'équilibre de la Vie.
  Au final, savoir se ressaisir devant la fougue et la véhémence de nos désirs.
 
  On a toujours besoin d'un plus petit que soi. C'est qu'on soupçonne moins la force, la puissance et l'énergie que représente l'infiniment petit pour la pérennité de la planète Terre.
  J'apprends en fait que le plancton des océans vivant dans l'indifférence totale d'un Univers sans fin est pourtant et à juste titre nécessaire au maintien de cet équilibre et à cette harmonie de la vie sur terre.
  Il n' y a pas que ça. Qui pourrait imaginer la vie dans le magma des volcans ? Pourtant, il en est le cas de certaines bactéries vivant des oxydes et de la température de très haut degré.
  La complexité de la vie sur la planète donne déjà une idée sur ce que serait la vie sur d'autres planètes, sans eau ni air respirable pour l'espèce humaine.
  Que des mystères ! 
  L'esprit humain est parfois incapable d'expliquer et de comprendre certains phénomènes de la Nature, comme il lui est impossible sinon insaisissable que de percer les multiples secrets de l'être.
  Ainsi, le terrain le plus facile à ses investigations et à sa quête de la connaissance semblent être le rêve et l'imagination, la superstition et le mythe.
  Les sciences exactes viennent après car elles exigent plus d'intelligence, plus d'esprit cartésien, beaucoup de patience et un grand esprit de liberté et d'initiative.
XXXXXX
   Nourrir l'espoir dans les miracles relève de la pure fantaisie. Rêver de dominer l'univers relève de la pure chimère. Parvenir à reconnaître ses limites relève de la sagesse et de l'humilité devant le Créateur : DIEU ; mais nommez-le comme vous voulez, selon votre foi, votre croyance, votre religion.
 
      
                      Fès, début 2014.
 
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                                   Méditations et réflexions éparses : 
 
                                                              -I-
 
    Pourquoi a-t-on une peur bleue ou une extrême angoisse de l'incertitude ?
--Avons-nous toujours besoin d'un ou des repères dans notre histoire personnelle, individuelle ?
--Pourquoi faut-il revenir en mémoire à ce que furent le père, le grand-père et l'aïeul ?
--En toute certitude, toutes ces questions et bien d'autres aussi nous sont bien légitimes.
    Afin de nous octroyer la certitude de la légitimité d'exister réellement, de mener une existence aussi simple soit-elle, mais une existence quand-même qui prouverait le vrai sens d'une vie qui nous est donnée par Dieu à travers la rencontre d'un père géniteur et d'une mère procréatrice.
    Abstraction faite d'un quelconque choix.
    Le décor, le lieu, l'instant, la langue maternelle, le sexe, la taille, la démarche,... sont des caractéristiques qui nous sont bien évidemment involontaires et hors de notre conscience.
     Nous sommes dénigrés de cette volonté et de ce choix qui pourraient faire de nous ce que nous aimerions être.
     En revanche, après la conscience de ce que nous sommes - sans notre approbation - nous voudrions quand même y apporter un changement volontaire - cette fois-ci - selon notre consentement conscient ou inconscient, nous transformons la nature de notre être primitif en y mettant de l'artifice au niveau physique et/ou niveau mental.
     Ce qui rend l'être humain un être vivant très complexe, plus que les autres êtres vivant sur terre.
     Malgré la science et la connaissance dont Dieu a doté l'esprit de l'homme, celui-ci continue à finaliser la métamorphose de son corps et de son esprit, et ce, malgré les conséquences néfastes qu'il constate de le long de l'Histoire de l'humanité ainsi que les dégâts extravagants causés à la Nature et à la vie sur terre par son arrogance et son instinct destructeur.
     La boîte de Pandore fut bien ouverte depuis déjà très longtemps et ce n'est pas pour demain qu'il y aura quelqu'un pour la refermer afin que l'être humain redevienne  Adam et Ève de l'Éden évoqué par les Saintes Écritures et la mythologie antique.
 
XXXXX
 
 
     Sans précipitation pour conclure sur des généralités, faut-il nous interroger sur l'opportunité du choix ; l'homme ne peut se créer soi-même à partir du néant.
     C'est toujours donné par rapport à un modèle existant, d'où la fatale imitation qu'a l'homme dans sa propre vie.
     Toujours est-il que le petit homme qu'on est est loin d'assumer sa responsabilité d'un échec essuyé. On préfère faire l'éloge d'un succès. Être responsable d'une prouesse mais jamais sinon rarement d'un échec, quelqu'en'en soit la dimension et quels qu'en soient la situation et le domaine.
 
                                                  - II-
 
     Suite à la réflexion faite autour de l'existence et la conscience, 
Le plaisir d'être : 
     Il est un bonheur incontestable chez les humains qui est celui de vivre, de se sentir existant, de constater que tout son organisme fonctionne normalement ou plutôt naturellement.
     La reconnaissance enfin que le corps et l'esprit que nous sommes, que nous nous approprions par procuration est bien légitime et être parfait par rapport à ce que nous pouvons créer, entreprendre ou réaliser dans notre vie si courte et si éphémère face a l'Univers et sa création et qui restera toujours un acte imparfait.
     Nous tentons d'imiter la nature mais notre action reste incomplète.
     L'instinct de survie nous procure un bonheur singulier quand nous survivons à une catastrophe naturelle, à des accidents ou a des guerres ou enfin à de graves maladies dues aux dysfonctionnements de quelque organe essentiel du corps qui nous porte ou que nous portons pour ainsi dire.
     L'attachement à la vie devient une sensation plus importante après la survie, on a envie de vivre chaque instant sans aucune concession, même si au fond on croit bien qu'il y a une fin à tout ça.
     L'essentiel qu'il n' y a pas de regret ni d'un quelconque sentiment de culpabilité.
     Il est ainsi possible d'emprunter l'expression de Voltaire dans Candide : "on vit dans le meilleur des mondes possibles".
     Être Soi en soi sans rien en altérer, sans se sentir obligé de chercher à suivre un modèle.
     Aujourd'hui, avec les nouvelles technologies et les prouesses de la Science, on peut certainement vivre ce bonheur d'exister comme être grâce à cette mise en abyme de notre organisme par la  nanotechnologie et pouvoir embrasser l'univers dans sa multitude grâce à la physique quantique.
     L'homme est enfin capable de se projeter en multiples faces quoique virtuelles et ressentir mille et mille plaisirs.
     L'homme peut se dépasser en entreprenant de merveilleux périples de par l'esprit et grâce à ces nouveaux moyens de telle manière que  l'espace-temps devient malléable et prend des dimensions insoupçonnées, il y a moins d'un siècle déjà.
 
XXXXX
 
     L'homme est doté d'une intelligence capable de concevoir après réflexion de créer et/ou d'inventer ce dont il a toujours besoin pour transformer ses rêves et ses désirs en réalité. Cela paraît être inscrit dans ses gènes.
     Il évolue en transformant autour de lui la nature des choses. La nature lui procure tout ce dont il a besoin pour améliorer son mode de vie afin de conquérir de nouvelles connaissances l'aidant à prospecter les secrets des mondes qu'il connaît et qu'il a à connaitre.
     Tous les domaines de la recherche et de la connaissance se complètent de manière directe ou indirecte et entrent enfin en fusion pour donner forme au progrès de cette longue évolution de l'humanité sur la planète Terre : petit point dans l'Univers sans limites.
     Pourtant notre terre nous paraît si grande par rapport à la relative connaissance que nous en avons. C'est selon.
     Une personne monolingue qui naît et vit dans un même lieu sans rien savoir ni connaître d'un ailleurs a forcément une vision courte et un savoir limité. Son évolution est plus lente, plus longue que celle du polyglotte qui voyage et qui se surpasse en se projetant sur d'autres horizons. Il a plus de chance d'évoluer très vite et d'élargir sa connaissance plus amplement.
 
XXXXX
 
     Croyant sans aucun doute que tout ce qui entoure  sa personne est à son service. C'est là une croyance aussi ancienne que le monde. Les Saintes Écritures ont repris à leur compte cette pensée qui fait de l'homme : l'être prédominant, doté de tous les pouvoirs = raison, intelligence et sens de créativité.
     Du coup, tous les autres êtres vivants qui n'ont rien de ce que possède l'homme lui sont sujets de servitude et de servilité.
     L'animal en général n'est pas loin des objets : la terre, la pierre, l'eau, le feu et l'air.
     Ne possédant que l'instinct mais jamais de conscience, il est soumis à la volonté de l'humain.
     Ainsi celui-ci se sert-il des autres êtres vivants de la même manière qu'il utilise les choses de la Nature à son service, à son bien-être pour son bonheur et son plaisir.
     La plupart du temps, inconsciemment et/ou involontairement ou par conformisme pour ses congénères.
     Couper le bois pour faire du feu, pêcher un poisson ou chasser un perdrix ou une gazelle pour se nourrir et se couvrir deviennent des gestes nécessaires à la survie de l'espèce humaine.
     L'homme apprend tous les arts qui lui servent, alors, à vivre de plus en plus confortablement et de manière irraisonnée sans se soucier de l'extermination des autres espèces vivantes, sans se soucier non plus de la pénurie des matériaux, des ressources naturelles : la faune, la flore, les minerais, l'eau et l'air.
     Voilà pourquoi ce XXIÈME siècle est un siècle propice pour la réflexion autour des conséquences néfastes de l'exploitation sauvage que L'HOMME a entrepris dans cette planète bleue . Laquelle commence à souffrir le martyre. Par moments, elle le fait savoir avec colère et effets dévastateurs.
     Il n' y a pas mieux que la modération. L'espèce humaine semble oublier quand même ce principe qui est à la base des lois de la Nature.
     La démesure entraîne l'usure. Voilà où en est l'homme malgré la longue période de son évolution, qu'elle soit spontanée ou non et malgré le haut degré de connaissance et de science qu'il a acquis.
     Est-il trop tard pour arrêter le désastre ?
      Non, nous pouvons parfaitement nous réconcilier avec la Nature et avec nous-mêmes.
     La pensée écologiste prend du terrain et une conscience collective est en train de secouer la raison humaine quant à ce massacre sans merci de notre milieu naturel.
     Nous en sommes tous responsables, par le silence et la désinvolture, par l'égoïsme et l'arrogance qui nous animent.
     Le vrai bonheur est sans aucun doute cet instant que nous prenons au bord de la mer, devant le déferlement des vagues d'eau cristalline et limpide, dans un parc naturel aux plantes, aux oiseaux, aux animaux de toute espèce vivant en harmonie et préservés pour les générations futures.
 
      Il n' y a pas que le beau dans la nature. C'est parce qu'il y a de la laideur un peu partout que la beauté comme l'or devient rare et prend forme. Moins elle est présente, plus elle est convoitée et recherchée. On fait tout pour pouvoir se distinguer d'un ensemble.. Même si le conformisme est de rigueur, partout on est frappé par cette force qui pousse l'individu à donner une image de soi qui serait appréciable par autrui.
      Dans les loges des coulisses d'un théâtre, les artistes, devant les miroirs, se maquillent, se poudrent et s'étirent les sourcils pour se faire une beauté qui va avec le personnage qu'ils joueront tout à l'heure devant les spectateurs.
      Lors des préparations d'une fête, outre la logistique à mettre sur pied pour réussir l'événement, il y a toujours une grande part du temps et de l'espace réservée à la beauté. Le choix de l'habillement, le choix du maquillage, de la coiffure. Cela peut prendre assez du temps. Il y a parfois l'embarras du choix.
      L'homme continue à donner une grande importance à la bienséance jusqu'à la mort où on prépare le défunt et le cortège funèbre ainsi que la veillée du mort de manière à donner l'ultime sens de beauté à la douleur de la séparation, aux adieux pourtant tristes du grand voyage.
      Peut-on parler de la beauté de la souffrance et de la douleur ?
     Le cinéma qui représente le miroir rêvé et artificiel ou fictif de la vie des hommes présente un des meilleurs exemples qui illustre cette dualité : beau/laid - beauté/laideur et cette quête insatiable du sublime, de la splendeur.
      La poésie joue un rôle dans la langue des mortels.
 
      J'ai eu toujours ce malaise de constater la beauté de la fleur ou de la rose devant un char de guerre, ou se hissant par défi ou dépit des ruines des villes rasées par les guerres ou encore le passage et le vol des moineaux ou des pigeons dans le ciel enfumé des espaces détruits par les affrontements armés entre les hommes dont les corps sont déchiquetés par ci par là.
      Où finit la laideur et où commence la beauté ? C'est là toute la question.
      Dans le journalisme, on parle de la matière de l'information. On n'hésite pas à choquer le lecteur et/ou l'auditeur faisant fi de la bienséance, de la pudeur, de la déontologie du métier de l'information. On assiste alors à un désir sadique de faire du mal et de l'autre côté à un plaisir masochiste actif ou passif d'une acceptation irréfléchie.
      Étalage des images du malheur par un souci de ne pas taire la Vérité et ce besoin de Réalisme qui dépasse tout entendement, croyant à tort que c'est là le droit à l'information et le respect du droit à l'expression libre de toute censure.
      Quand on sait que la vie n'a pas toujours que de bons côtés ; quand on sait que le genre humain n'est point si sain, qu'il y a de l'horreur dans son ombre, que ce qui est tu et caché de sa nature ne peut être beau. Le lui montrer comme sur un miroir ne peut que faire beaucoup mal et faire souffrir plus d'un.
 
      On peut toujours être eudémoniste, voulant à tout prix parvenir au bonheur sans rien refuser des plaisirs de la vie et ainsi suivre le mouvement de pensée des hédonistes d'antan dans la philosophie grecque. Sachant qu'il y a un prix à payer, un pari à réussir, une perte de quelque chose de gravement profond : l'essence de l' être, la conscience de la mesure.
      Dompter ses désirs et maîtriser ses instincts ne vont pas à l'encontre du fatum (enchaînement d'événements considérés comme inéluctables - destin - fatalité - destinée).
      Il s'agit là, par contre, de la problématique du choix. Un choix conscient et responsable qui pourrait arrêter ou voire orienter cette Deux ex machina déclenchant le fatum.
      Cela se traduit dans la vie de tous les jours par la satisfaction de nos besoins les plus élémentaires : se nourrir et se désaltérer, prendre un somme quand l'organisme en éprouve le besoin.
      A-t-on la liberté de changer ce mode vital ? 
      Autrement, pouvons-nous effectuer un choix ?
      Chaque fois que nous décidons le changement du cours normal et naturel de ces besoins vitaux, nous nous exposons aux pires conséquences.
      Observons que cela va de même, quand on s'attaque aux règles de la Nature. Tout dérèglement entraîne fatalement des changements et par conséquent des résultats négativement inattendus.
      Voilà pourquoi tout bonheur, tout plaisir doivent connaître la mesure. Une limite tracée est nécessaire à l'harmonie de la Nature et à l'équilibre de la Vie.
      Au final, savoir se ressaisir devant la fougue et la véhémence de nos désirs.
 
      On a toujours besoin d'un plus petit que soi. C'est qu'on soupçonne moins la force, la puissance et l'énergie que représente l'infiniment petit pour la pérennité de la planète Terre.
      J'apprends en fait que le plancton des océans vivant dans l'indifférence totale d'un Univers sans fin est pourtant et à juste titre nécessaire au maintien de cet équilibre et à cette harmonie de la vie sur terre.
      Il n' y a pas que ça. Qui pourrait imaginer la vie dans le magma des volcans ? Pourtant, il en est le cas de certaines bactéries vivant des oxydes et de la température de très haut degré.
      La complexité de la vie sur la planète donne déjà une idée sur ce que serait la vie sur d'autres planètes, sans eau ni air respirable pour l'espèce humaine.
      Que des mystères ! 
      L'esprit humain est parfois incapable d'expliquer et de comprendre certains phénomènes de la Nature, comme il lui est impossible sinon insaisissable que de percer les multiples secrets de l'être.
      Ainsi, le terrain le plus facile à ses investigations et à sa quête de la connaissance semblent être le rêve et l'imagination, la superstition et le mythe.
      Les sciences exactes viennent après car elles exigent plus d'intelligence, plus d'esprit cartésien, beaucoup de patience et un grand esprit de liberté et d'initiative.
 
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      Nourrir l'espoir dans les miracles relève de la pure fantaisie. Rêver de dominer l'univers relève de la pure chimère. Parvenir à reconnaître ses limites relève de la sagesse et de l'humilité devant le Créateur : DIEU ; mais nommez-le comme vous voulez, selon votre foi, votre croyance, votre religion.
          Abdelmalek Aghzaf,
                     Fès, fin 2013, début 2014.
 
 
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                                 Chroniques et Réflexions :
                             Quand le langage agonise et tue
 
  Pour méditer autour du langage utilisé, au jour  d'aujourd'hui, par les hommes politiques, au Maroc, en passant par celui employé aussi bien par le chef du gouvernement que par le restant des ministres constituant la majorité gouvernante, ainsi que par les  nouveaux chefs de file des partis politiques en vogue, aussi bien de  'droite' que de   'gauche', nous ne pouvons que constater une sorte de descente aux enfers, un certain déficit langagier déplorable et extrêmement dangereux.
   En une année, au pouvoir exécutif, tout un langage s'est vu prendre une grande surface au niveau de la communication publique.
   Tout un artéfact lexicographique est en train de meubler les discours, qui étaient, jusqu'à un passé récent, une langue de bois : démagogique, toute simple, est devenue, du jour au lendemain, comme par enchantement, autre chose, de si grave. Ce qui fait dire aux marocains :   ( qu'au moins, et contrairement aux chaînes de télévision et aux différentes radios privées locales et même au parlement - avec ses deux chambres- on a du vrai spectacle, du vaudeville, quoi ! )
   C'est dans ce cadre que nous trouvons légitime de citer un des grands penseurs français du  XXème siècle : Roland Barthes, dans son ouvrage ** Le Plaisir du texte**, aux éditions du Seuil, 1973, p.p. 46/47 :
   "(...) Chaque fiction est soutenue par un parler social, un sociolecte, auquel elle s'identifie :  la fiction, c'est ce degré de consistance où atteint un langage lorsqu'il a exceptionnellement pris et trouve une classe sacerdotale (prêtres, intellectuels, artistes) pour le parler communément et le diffuser.
   "... Chaque peuple a au-dessus de lui un tel ciel de concepts mathématiquement répartis, et, sous l'exigence de la vérité, il entend désormais que tout dieu conceptuel ne soit cherché nulle part ailleurs que dans sa sphère" (Nietzsche) : nous sommes tous pris dans la vérité des langages, c'est à dire dans leur régionalité, entraînés dans la formidable rivalité qui règle leur voisinage. Car chaque parler (chaque fiction) combat pour l'hégémonie, s'il a le pouvoir pour lui, il s'étend partout dans le courant et le quotidien de la vie sociale, il devient doxa, nature : c'est le parler prétendument apolitique des hommes politiques, des agents de l'État, c'est celui de la presse, de la radio, de la télévision, c'est celui de la conversation, mais même hors du pouvoir, contre lui, la rivalité renaît, les parlers se fractionnent, luttent entre eux. Une impitoyable topique règle la vie du langage, le langage vient toujours de quelque lieu, il est topos guerrier."
   Ceci dit, on ne peut être plus clair, il n'y a plus qu'un pas pour arriver au langage populiste, lequel est quasiment devenu, pour certains, le moyen - à la mode -  pour prêcher la Vérité, enfin, leur vérité et la prônent sur la scène politique  partisane et nationale .
   On n'a pas à les nommer. Il s'y reconnaîtront d'eux-mêmes et tous les marocains les connaissent.
   Nous n'avons pas, non plus, ni  à les approuver ou à les désapprouver, ni à les blâmer à outrance, ce n'est point là notre objectif.
   Notre but est, surtout, de retracer - en témoins - la fin d'une époque glorieuse de notre - nation - au niveau du langage qui, comme la langue, véhiculait une vraie culture.
   Or, aujourd'hui, ce langage ne véhicule que le ridicule, le faux, en plus de la langue de bois.
   Naguère, on parlait bien, parce qu'on avait une petite tête, mais bien pleine. On savait bien écouter, car on prêtait au taux d'écoute l'intérêt qu'il fallait, afin de savoir et de mieux connaître.
   Il y avait, certainement, cette déontologie de la parole et de l'écoute, cette bienséance nécessaire à toute bonne communication, dans le respect et le respect mutuel, mais cela se devait à la bonne éducation- qui- malheureusement, fait monnaie rare, et fait beaucoup défaut à notre société, ces derniers temps.
 On peut toujours aller loin, dans ce débat.
                Sans  prétention aucune, croyez-moi, nous vivons, ces derniers temps, dans une espèce de tourbillon, telle l'approche d'un cyclone - Que Dieu nous en préserve, tous ! - Nous en avons dans le cœur un mélange de rage et de honte.
     De la vie modeste et combien précaire de la quasi totalité des citoyens aux hautes sphères qui représentent le peuple, nous assistons à de <nauséeuses pantomimes> du *Moi*, et,...après eux le déluge !
     J'entends autour de moi, tout le temps et partout, ironiser à voix haute sur =la folie= non des grandeurs de ces gens-là de la nouvelle intelligentsia marocaine, mais de leur =folie= de populisme, d'arrivisme, d'opportunisme et de pragmatisme, sans omettre le phénomène grandissant d'un certain *Islamisme* politisé et la miraculeuse prescription prophétique d'un certain magnat prêchant l'enseignement du dialectal marocain dans tous les cycles de l'enseignement public agonisant !!!
     D'autres que moi parlent carrément de =bêtise=et de =bêtisier politique=, voire de =crétinisme =.
     Pas drôle du tout à entendre !,... Qui de ces personnes, car elles sont comme nous, est la plus basse ? Qui a le plus gravement humilié cette démocratie naissante ou nui à la voie vers la démocratisation en notre pays ?,...
     Ils prêchent, ils prêchent, ils ne cessent de prêcher, ....que la faute est aux autres,... les *démons et les crocodiles*,....en laissant perler aux coins de leurs lèvres la petite bave de cynisme.
      La stupéfaction l'emporte, enfin.
      Et dire que ces gens-là veulent gouverner le pays, le redresser, le réformer, lui redorer l'image qu'il a !
      Pire, avec ce langage : leur langage, qui choque, dérange et manque de noblesse de culture et dénigré de toute éducation et de toute civilité, encore moins de patriotisme - qu'ils ne savent brandir qu'à l'issue des matchs de foot-ball - !
      On ne cessera jamais de leur demander un peu plus de sagesse, de réserve, et de retenue, n'est-ce pas là, la bienséance que nous doivent ces Officiels : Personnalités publiques et politiques!!?
      **واه ياوي الميزان، الميزان، الميزان...**
     ( chanson populaire marocaine ).             
                      Abdelmalek Aghzaf, Fès le 10/01/2013.
 
  
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                                  Méditations et réflexions : 
 
                                              Médiocrité,
 
 
    Dans la vie si médiocre, tous les plaisirs auxquels nous nous adonnons nous sont - de conscience- nuisibles et précipitent notre mort.
    Nous pensons à l'amour. Quand il est platonique, il nous fait souffrir. Quand il est charnel, il nous vide les os.
   Nous pensons à l'alcool. Quand on boit jusqu'à la lie, nous perdons la raison. Quand nous devenons alcooliques, nous descendons aux enfers et vivons la perdition.
   Nous pensons à la cigarette. Quand on commence à fumer, on se mesure à l'adulte. Quand on finit par y réfléchir, il est trop tard . On n'arrive plus par respirer si naturellement jusqu'au faible dernier souffle.
  Quand on commence sa vie, on pense à imiter ceux qui nous ont précédés . Quand on vit le bonheur, on ne sait jamais bien en parler.  Quand on vit le malheur, on cherche à le faire savoir à tout un chacun et par tous les moyens.
  Mais quand on vieillit, on contemple l'enfance et la jeunesse avec envie et beaucoup d'indulgence. Plus on va de l'avant, moins on s'attache à tout ce qui vit . Nos sens perdent leur essence , le cœur et l'esprit leur flamme. La raison, la sagesse et la foi sont là, garde-fous, de ce qui reste à vivre jusqu'à la fin de tout.                      
                       AGHZAF Abdelmalek,
                                         Fès, le 22/02/ 2013.
 
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                      Chronique du corps : 
 
                                       Langage des gestes,
 
 
   L'œil, de son regard curieux balaya le champ de vision à 360° à la ronde, des paysages hétéroclites, statiques - comme peints d'une main d'artiste de génie sur une toile grand format. 
 
   De la nature morte,...
 
   Collines aux versants tachetés d'Arganiers avec quelque troupeau de joyeux caprins tout autour.
 
   Regard vertical sur des poules picorant dans un espace nu de terrain vague où seuls deux chats se hasardèrent, en bonne intelligence, tout près de la volaille heureuse, afin de goûter aux victuailles du hasard.
 
   Au loin, on devinait l'océan bouger lentement dans son mouvement perpétuel de marées basses et de marées hautes faisant fi des manœuvres des bateliers ou des pollueurs de tous les horizons.
   Le bras se remuant car un doigt voulait gratter une partie du front : la racine d'un CIL qui vint de quitter sa place, une fois pour toute, de sous le sourcil droit. Tout le corps - frémissant  dans un mouvement imperceptible - acquiesça le geste du doigt gratteur.
 
   Un bonheur cutané dont on ne pouvait se passer quelque ait été la situation.
 
 
   L'oreille perçut le passage d'une brise à travers les feuillages touffus du tilleul centenaire d'en face, un sifflement au timbre triste - tel celui du train : "Le Minuit-Express". Le bruissement aigu des feuilles et le son de la brise qui les traversait ne pouvait qu'évoquer le sifflement infernal de ce train-là ! 
Le souvenir, l'évocation, l'association des idées donnèrent à l'instant la teinte qu'il fallait, procurèrent au moment la musique d'accompagnement qui y allait.
   Ainsi fut née la sonate du Crépuscule et la muse souffla dans les Cors ; sur la feuille lactée ou lactescente et inerte naquit la Parole et l'inspiration joua avec l'orchestre des mots le morceau sublime de la musique éternelle de cette Nouvelle dans sa brièveté incommensurable.
 
 Abdelmalek Aghzaf,
      Lakhsass, Souss Draà, le 10/4/2013
 
 
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Mardi 10/9/2013
 
C'est bien la rentrée scolaire, je ne peux pas ne pas m'en apercevoir, déjà et surtout parce que mes deux filles : Dalal et Nejma sont dans le même bain que leur papa : l’enseignement.
 L'ambiance de la rue commence à bien prendre des couleurs scolaires. Les minibus jaunes du transport scolaire commencent déjà par sillonner les artères de la ville.
 Pour ce qui me concerne en personne, il y a toujours ce sentiment intérieur qui persiste et qui signe par la force des années (35 ans déjà) et comme une horloge interne annonce cet avènement en me faisant revivre ces instants avec beaucoup de sensations, parfois, contradictoires, heureuses dans l'ensemble, mais parfois tristes ou pleines d'appréhension.
 Des souvenirs, il y en a à pleine mémoire.
 Les temps ont bien changé, les populations scolarisées, le corps enseignant, les programmes, les supports pédagogiques, le tempérament des responsables, le climat ambiant et la société marocaine  en général.
Je me pose très souvent cette question qui dérange : pourrais-je supporter tous ces changements, si je n'avais eu ma retraite ?
Sûrement non ou avec des difficultés sans aucun doute.
 Toujours est-il que chacun passe avec son époque, sa génération et son patrimoine culturel accumulé avec l'âge.
 La nature des choses réfute bien la persistance et l'enracinement, elle opte plus vers le changement.
 Avec celui-ci, telles les quatre saisons de l'an, on est appelé à vivre sa vie comme elle vient.
 Nous  devons  être et rester utiles, rentables, serviables, à l'écoute du monde qui nous environne et des personnes qui nous sont chères.
Notre expérience dans la vie et dans le métier sont bien un patrimoine individuel et humain qui peut servir, quelque part,  à la jeune génération.
Prodiguer les bons conseils afin d'éviter les obstacles et les différents aléas rencontrés ne peut qu'être que bénéfique pour les uns comme pour les autres.
 On ne finit pas de penser ni de réfléchir.
 Tant que la vie continue, il y a toujours quelque chose à faire, à réaliser pour soi et pour les autres.
 
 
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Mardi 10/9/2013,
 
Le temps est presque à l'automne : des perturbations atmosphériques fréquentes commencent à donner un autre éclat au jour et à la nuit. C'est comme les amis. Ils sont quasi imprévisibles. On ne peut se fier à leur amabilité affichée ostensiblement ni à leurs louanges et éloges répétitifs à notre égard.
 L'homme est loup pour l'homme.
La dernière des dernières : c'est se trahir et se tromper grandement que de croire que certaines personnes assidues en leur devoir religieux, mystique , ou faisant montre,...etc, ne ressemblent en rien au commun des mortels. Au contraire, ils peuvent être pire ! 
Ils font tout pour vous approcher afin de gagner votre amitié, votre confiance, une fois, parvenus à leur but mesquin ou minable, ils décrochent et s'effacent du radar ou de l'écran ! 
En fin de compte, il faut se méfier de tout le monde.
   Abdelmalek AGHZAF,
           Fès.
 
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                                 Réflexions : 
                                          Moi est autre,
 
    -D'où vient ce besoin d'être autre que ce qu'on est, naturellement ?
   Ce désir n'est sans doute pas étranger à notre nature d'humains, ni à notre profond univers intérieur qui est : le subconscient. Le Moi intérieur, la conscience brute qui mûrit avec nous, déjà, elle commence avec nos premiers pas dans la vie, avec nos premiers mots, nos premières démarches hésitantes.
   Nous apprenons à imiter l'autre, l'adulte.
   Tout apprentissage est basé, d'abord et toujours, sur l'imitation, avant d'être totalement soi-même.
   Il n'y a pas d'âge limite.
   Il n'y a pas de modèle arrêté.
   Chacun se construit le modèle propre qui lui convient - bien sûr - sur ce qu'on voit, ce qu'on aime, ce qu'on préfère, ce qu'on aimerait être.
   On peut réussir cette imitation et cela donne ce qu'on nomme communément : Conformisme.
   Le conformisme social, propre à chaque milieu social, avec tout ce qui façonne ce groupe humain, en tempérament, caractère, éducation, métaphysique.,...
   Comme on peut ne pas réussir cette imitation, soit par impatience, soit par révolte ou refus vis à vis de l'autre. Les raisons sont innombrables.
   Par ailleurs, on peut consacrer toute une vie à la recherche d'un modèle qui n'arrive pas ou arrive rarement ou tardivement.
   l'état de faiblesse face à une réalité si ardue entraîne, le plus souvent, le sentiment d'appréhension, de peur, d'angoisse à l'encontre d'autrui.
   - L'enfer, c'est l'autre !
   La nature nous a dotés de beaucoup de moyens de défense.
   L'autodéfense - le revêt d'un masque qui puisse nous protéger des autres et de leur mal éventuel.
   L'adaptation dans un monde corrosif, nuisible, corrompu, égoïste, mesquin, enfin, hostile,
exige de nous l'adoption d'une sorte de carapace,  de cuirasse, censée nous en protéger et nous
en défendre, d'où, la recherche, par tous les moyens à passer pour autre que ce qu'on est réellement.
   L'habit, le déguisement, la posture, la conduite avec égard, la parole, la gestuelle, tous ces moyens sont, donc, utilisés pour jouer le rôle que nous nous sommes assignés afin de réussir dans cette pièce théâtrale qu'est la vie sociale dont la scène peut être réduite ou large, tout dépend de l'objectif qu'on s'est tracé.
   Que voulez - vous, ainsi, va le monde, depuis toujours, cela ne changera jamais. C'est inscrit dans le gène de l'espèce humaine.
  Abdelmalek AGHZAF,
                            Fès, le 30/12/2012.
 
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                         Réflexions : 
                                   Suicide des souvenirs
 
   Il arriva qu'un jour, il n'en pouvait plus de rester là - tout le temps - à remâcher ses souvenirs, à se lamenter sur son sort et à attendre dans une passivité moribonde que le déclic se déclenche et que le Deus ex machina intervienne dans le changement de sa condition dont il avoua tacitement  son incapacité.
  Rien ne fut, la monotonie des quatre saisons lui pesait lourd. La pesanteur du temps qui passait trop lentement lui allongeait le film de ses souvenirs d'une enfance innocente et d'une jeunesse véhémente.
  Par moments, il ressentait tout un bonheur dans son esprit et dans son cœur au souvenir d'un début de printemps, de la fonte des neiges, de ces différentes choses qui donnèrent au paysage toutes ces belles couleurs, ces parfums paradisiaques qu'il ne renverrait plus jamais, sauf, durant ses voyages en France en quelques périples en La Savoie !
Tout de suite après, la toile prenait des couleurs sombres, assombrie par les autres choses de la vie qui dérangeaient très souvent la vision des splendeurs de la Nature...
  On mûrit et les complications de l'âge deviennent complexes.
  Les désirs et les besoins deviennent pressants et leur satisfaction devient quasi impossible.
  On se mêle à la foule des désireux, on se partage les mêmes soucis, on commence par faire des rêves collectifs d'un prochain avenir meilleur.
  Cependant, et malgré, la compassion que promettait son existence dans la foule des partisans du prétendu changement, l'individu sentait que, lui, seul, avait ses propres besoins, ses désirs particuliers, ses petits rêves qu'il ne se permettrait jamais de partager avec quiconque.
        
                              Fès, le 09/11/2012
 
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                              Chronique littéraire :
 
                      *Le Conte témoin*, roman de Miloud Taïfi, pour une lecture critique : 
 
     Avec la parution du roman de Monsieur Miloud Taïfi - septembre 2005 : * Le Conte Témoin*, l'auteur m'en a offert un exemplaire que j'ai lu avec véhémence et grand plaisir.
     Pour, ainsi, en faire l'hommage, j'ai tout de suite réagi (le 25/9/2005) par ce texte/critique que je partage, ici, avec les lecteurs de la littérature maghrébine d'expression française : 
 
     Ce texte qui se veut souvenir, au départ, n'est autre qu'une histoire dans l'histoire où l'interférence des discours est bien maintenue du début jusqu'à la fin, dans le but de saisir l'attention du lecteur.
     L'auteur et le narrateur se mêlent sans se confondre pour raconter un conte des plus universels.
     Un conte millénaire dont se souviennent de multiples générations.
     La mémoire collective génère et se nourrit du conte.
     L'aède, troubadour, qui sillonnait le Moyen Atlas avait un rôle, entre autres. C'est celui de dire des contes, dans un cercle, sur la place du Souk hebdomadaire des villages perchés aux versants de l'Atlas.
     L'auteur se souvient du conte et voudrait en partager le plaisir avec le lecteur.
     Sans s'étaler sur le besoin d'écriture, il prend à son compte la narration et en même temps la description de l'acte, de l'acteur, de l'action et des spectateurs/auditeurs dans cet espace circulaire <fermé >, mais ouvert au Souk ayant d'autres fonctions de communication que celle de la ++Halqa++.
     Le rôle du conteur/narrateur est de communiquer et de rassembler les gens.
     Le rôle de l'auteur est de décrire et de raconter. D'où une ressemblance des deux actants.
     La description, comme le conte, devient une fête de lecture où l'exotisme des lieux, de l'espace, de la parole, de la pensée colorant le message de ces teintes n'a de rencontrere qu'au Moyen Atlas et aux alentours.
     Ce ne peut que rappeler le roman, des années cinquante des auteurs comme Ahmed Sefrioui et Driss Chraïbi. le roman #Carte Postale#, d'antan. ( ce n'est point par malveillance ! )
     Le plaisir est toujours là ! Le bonheur est ailleurs. Il faudrait, peut-être, le rechercher à travers le saisissement du texte lui-même. Comme un tourbillon, celui-ci risque de vous échapper au détour de la phrase descriptive et à l'écoute obligeante du héros/ narrateur/conteur :  *Achbakou*.
     À cela s'ajoute la théâtralité de l'action avec ses accessoires, ses didascalies, son décor, ses acteurs/personnages et protagonistes.
      La mise en abyme ou le kaléidoscope est là pour nous faire apprécier et le conteur et son conte merveilleux, suivant l'appellation de Vladimir Propp, dans le grand respect des fameuses fonctions.
     À l'auteur = Professeur = toute l'estime que lui doivent les apprenants pour l'application des règles de l'écriture littéraire. Et ce, de par le foisonnement riche d'un lexique poétique où les figures rhétoriques s'enchaînent avec beauté et beaucoup de rigueur. La richesse du style ne nous laisse pas du temps à la réflexion. Elle nous fascine, nous enchante dans une élévation vers les souvenirs de l'enfance.
     On ne peut pas ne pas emboîter le pas au narrateur vers le retour aux sources.
      L'appel au terroir ne cesse de nous animer tout le long du texte et nous laisse, quand même,  sur notre soif,...
     Quant au sacré de l'écriture, il n'est même pas caché. Il est là. Il est évoqué, ponctuellement, à travers les dix(6) chapitres, comme qui dirait, voulu par l'auteur qui n'hésite pas à jouer avec les registres de langue, les types de textes et les genres littéraires.
     Il se veut conteur, lui-même, sans être pour autant prédicateur, mais sûrement aède et chantre, relatant son propre parcours existentiel, racontant sa vie, sans se permettre - à aucun moment - fixer les règles du jeu littéraire.
     C'est pourquoi l'autobiographie est quasiment présente, voire, à travers l'évocation d'une époque révolue, des lieux existant réellement et d'une tradition ancestrale du terroir, très ancienne et bien pérenne. Ainsi l'enfant est-il aussi l'adulte. Le souvenir n'a pas de date limite !
     L'intemporalité est signe de la continuité de la culture : tout y est marqué : - *Achbakou* : prénom amazigh, -* Touda * : prénom féminin, amazigh.
     Tout nous interpelle sans pour autant verser ni dans l'enthousiasme ni dans l'emballement gratuits.
      Le plaisir du texte est ça. Comme savait bien le dire Roland Barthe.
      Le propre de la littérature maghrébine d'expression française est de véhiculer en langue française un patrimoine, une culture, un mode de vie et de pensée, autres que ce qu'on peut rencontrer en France. *Le Conte Témoin * en est un exemple.
      S'agit-il d'un roman ? -Non !  Mais, certainement, un écrit, ouvert à la lecture plurielle. Un conte libre, prêt à être  adopté par l'intellect et adapté à l'enseignement du français, au Maroc.
      Ainsi, la lecture garde encore toute sa valeur, malgré l'invasion, aujourd'hui, quasi totale, de l'Internet et les autres prouesses technologiques de l'audio-visuel.
     Encore Bravo à Monsieur Miloud Taïfi pour nous avoir permis de revenir à nous-mêmes et à nos sources.
       
                         Fès, le10/12/2012. 
 
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        Mercredi 19/12/2012, 
                                           End of the world le 21/12/2012?
 
  À en croire les multiples informations qui ne cessent de parcourir le monde des médias et la toile du Net, il ne nous sépare de*la fin du monde* qu'un jour !!!!
  Pourtant, rien n'en laisse apparaître les prémices ni les signes précurseurs, ni les éléments annonciateurs.
  En occident( aux État-Unis, en Europe), les gens se précipitent devant les supers-marchés afin de se procurer de quoi célébrer Noël, Comme chaque année, préparer les fêtes avec les mêmes traditions, les mêmes souhaits, les mêmes sentiments, les mêmes tracas, aussi !
  En Orient, les gens suivent leur train train de vie, de guerres interminables, de révoltes ou de révolution, avec, en tête, autre chose que la fin du monde.
  Chez nous, sans beaucoup de différence, chacun s'attelle à ses rêves à réaliser, qui veut réussir, qui veut s'enrichir, qui veut se marier, qui veut fonder un foyer, qui veut avoir des enfants, qui fait de la politique, pour devenir leader de son parti, de sa région ou de sa nation.
  Rien ne montre que les humains sont si préoccupés d'une éventuelle fin du monde.
  Les populations, chaque matin, vaquent à leurs préoccupations avec détermination et le plus simple du monde !
  Nous vivons dans un univers calme, il fait froid, il a plu et neigé. Le soleil continue de briller, le jour, la lune suit son parcours, la nuit.
  L'individu semble être serein, de par sa croyance, sa conviction, sa religion, profondément ancrée, depuis des millénaires, rien ni quiconque ne peut prédire l'avenir, ni proche, ni lointain.
  On se suffit du présent et de ce que le bon Dieu nous permet d'avoir. À quoi bon, à quoi cela servirait-il, de savoir ce que le monde serait après demain?
  Nous sommes bien convaincus qu'il y a une fin à tout.
  Nous n'avons pas choisi d'être là. Nous n'avons pas, non plus à savoir quand notre dernier jour viendra, faut-il savoir - au mieux - donner un bon sens à notre existence, avec nous-mêmes et avec les autres.
  Ainsi soit-il. !!!
 
 
 
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                      Dialogue court,
 
quoi de neuf?
tout et alors?
je demande seulement!
tu vois bien
non, j'entends plutôt
du coup, tu deviens philosophe
 pourquoi pas. 
 
 
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                             Chronique Culturelle : 
                                                     De la culture tamazight
               Moyen-Atlas & Fès, un même itinéraire
               un espace de création et de créativité, large comme le ciel
                                                MERCREDI 17 SEPTEMBRE 2008
                  
   Le Tamazight (ou le Berbère) est un groupe de langues parlées par les Berbères en Afrique du Nord. Elles appartiennent à la famille des langues afro-asiatiques. Le mot berbère provient du grec barbaroi, qui fut retenu par les Romains dans barbarus, puis récupéré par les arabes en barbar et enfin par les français sous l'appellation actuelle. 
   Les berbères se désignent eux-mêmes par le terme Imazighen (au pluriel); au singulier, c'est le terme amazigh qui est employé (signifiant littéralement homme libre ou homme noble). Le mot Tamazight désigne leur langue, tandis que Tamazgha désigne leur territoire auquel ils appartiennent. Les langues berbères sont parlées au Maroc, en Algérie et en Libye, avec quelques îlots en Tunisie, au Niger et au Mali (voire même en Égypte, dans les environs de l'Oasis de Siwa à l'Est et aux Îles Canaries à l'Ouest du continent africain). 
   On dénombre une trentaine de variétés.
    Parmi les plus connues, on cite : 
    tamazight, kabyle, tachelhit, tamasheq, siwi, jerba, chaouïa, judéo-berbère, etc.
    Elles doivent affronter la concurrence de l'arabe, de nos jours. Néanmoins, elles sont parlées par plus de 20 millions de locuteurs.
    Le berbère possède son système propre d'écriture, de grammaire et de syntaxe. Tout comme l'arabe, le berbère reprend du français beaucoup de noms modernes ou d'expressions courantes.
    Répartition géographique : 
   Le berbère, langue essentiellement parlée, se décline en plusieurs formes dialectales. Il n'existe pas de chiffres officiels concernant le nombre de berbérophones.
   Dans les îles Canaries, le guanche appartient au groupe berbère. Le Maroc est le premier pays en terme de locuteurs berbérophones avec 40 à 65% de la population totale. On y parle le rifain (tarifit) dans la région du Rif au nord , le braber (tamazight) dans le Haut et le Moyen Atlas au centre du royaume et le chleuh (tachelhit) dans le Haut Atlas et dans l'Anti-Atlas au sud. Le zénète est parlé dans le nord-est, près de la frontière algérienne. En Algérie (25 à 35% de la population selon Salem Chaker, professeur de l'INALCO) : d'Est en Ouest le chenoui avec le berbere de l'atlas blidéen (beni salah) à l'Ouest d'Alger( 150 000 locuteurs), le kabyle (4 millions) et le chaoui (2 million) à l'Est du pays. Au Sud se trouve également le berbère du Mzab, de Touggourt, de Ouargla, de Timimoun (zénète) et des ksours du sud oranais (Asla, Bousemghoun etc..) En Tunisie le berbère est parlé au Sud ainsi que dans la région de Djerba, le nefoussa en Libye, Aoudjila , Sokna et Zouara.( 20 % dela population) le siwi parlé à Siwa : cette oasis du nord est de l'Egypte représente le plus oriental des groupes berbères. Le touareg ou tamasheq est parlé dans le sud de l'Algérie, le sud est de la Libye, le Mali, le Niger et le nord du Burkina Faso. En Mauritanie à medredra ( les zenaga).
   Écriture : 
    Le berbère est noté, depuis le milieu du premier millénaire avant notre ère, au moyen d'un alphabet spécifique appelé libyco-berbère (ou tifinagh en berbère).
   Il s'agit d'un abjad, dont il existe plusieurs variantes. Cet alphabet est surtout utilisé par le peuple Touareg, ainsi qu'en Kabylie.
    Depuis le début du XXe siècle, le berbère a surtout été écrit au moyen de l'alphabet latin ou de l'alphabet arabe. Au Maroc la langue amazighe a été introduite dans l'enseignement primaire, et un alphabet tifinagh actualisé adopté officiellement pour l'écriture du berbère en 2003. Cette adoption officielle des tifinagh (ou néo-tifinagh, car ils divergent quelque peu de ceux traditionnels encore en usage chez les Touareg) revitalisera sans doute cette écriture; on peut déjà trouver au Maroc des livres de classe ainsi que des publicités commerciales écrites au moyen de cet alphabet (contrairement aux tifinaghs classiques qui sont un abjad, dans lequel les voyelles ne sont pas notées.
   Les néo-tifinaghs choisis par l'Institut royal de la culture amazighe du Maroc (IRCAM) sont un alphabet, puisque des signes sont attribués aux voyelles et que celles-ci sont toujours notées).
   Statut de la langue berbère : 
   Le berbère n'est reconnu comme langue officielle dans aucun des pays où il est parlé. Si le berbère est aujourd'hui très minoritaire en Tunisie et en Libye, à l'indépendance, au Maroc, et surtout en Algérie, l'État a opté pour une politique d'arabisation linguistique parfois brutale sous prétexte de retour à une culture pré-coloniale. Cette politique apparaît cependant paradoxale à certains observateurs qui font remarquer que l'arabe n'est autre que la langue d'une colonisation plus ancienne de ces régions. Il faut noter que depuis 1980, date des manifestations du Printemps berbère en Kabylie, la question de l'officialisation de cette langue se pose de manière plus ouverte. Le berbère a été déclaré langue nationale « mais non officielle » par le président algérien Abdelaziz Bouteflika lors de la révision constitutionnelle du 10 avril 2002, article 3 bis. Nationale, elle l'a toujours été depuis des siècles mais non officielle ; le peuple se demande toujours pourquoi.
 
    Histoire Définition des berbères (Histoire et renouveau berbère) Vendredi, 22 Février 2008 23:22.
    Les Berbères ou Imazighen - le singulier Amazigh signifie homme libre - sont les habitants originels de l'Afrique du Nord. 
   Seuls les berbérophones se considérent comme berbères. 
   Sur le plan linguistique, ils représentent différents groupes de langues et de culture commune, implantés depuis les îles Canaries jusqu'à l'Ouest de l'Égypte. Les Berbères sont également largement représentés dans les populations issues de l'immigration (France, Belgique, Pays-Bas, Espagne, États-Unis et Canada) À l'exception des Touaregs, les Berbères sont sédentaires.
    Histoire : 
    Les Imazighen constituent l'un des peuples les plus anciens de l'humanité.
    Leur présence en Tamazgha (Afrique du Nord) remonte à environ 10 000 ans et ils sont probablement une branche des peuples ibères - celle des Tartessiens issus de Tartessos - donc des cousins originels des Espagnols (Espagne) et des Portugais d'aujourd'hui, si l'on fait abstraction du brassage de tant de siècles passés. C'est le premier peuple à s'être établi dans cette région et, à ce jour, on ne lui connaît pas d'autre origine.
   C'est, donc, le seul peuple véritablement autochtone d'Afrique du Nord. On peut cependant considérer que tous les Nord-Africains actuels sont plus ou moins de souche amazighe. 
   Le nom de « berbère » est issu de barbarus, donné par les gréco-romains à tout ce qui n'était pas de coutumes et de civilisation gréco-romaine. Les Romains n'ont jamais réussi à soumettre ces peuples même après la prise de Carthage au Ve siècle, d'où leur nom. 
   Parmi quelques grands noms de l'histoire amazighe, on peut citer : 
   Mesnsen (Massinissa), Yugurthen (Jugurtha), Juba II, Apulée, Saint Cyprien, Saint Augustin, Dihya (Kahena), Kuseilan.
    Actuellement, ils résistent tant bien que mal aux gouvernements des pays dans lesquels ils vivent, qui sont généralement de culture arabe, depuis les grandes conquêtes du VIIe siècle, en passant par les présences turque et française. 
   Les Berbères marocains du Rif ont aussi combattu les Espagnols et inventé le principe de la guérilla. 
   Renouveau de la culture berbère : 
    Cette culture reste vivante en Algérie et surtout au Maroc, moins présente en Libye et en Tunisie et dans une grande partie du Sahara (Touaregs en Algérie, Burkina Faso, Libye, Mali, Niger).
    On appelle Printemps berbère : les manifestations qui éclatent en 1980, au cours desquelles les berbérophones de Kabylie et d'Alger réclament l'officialisation de leur langue. En 1996, une réforme de la Constitution algérienne reconnaît la dimension berbère du pays aux côtés de l'arabe et de l'islam. Parallèlement, les autorités fondent un Haut Commissariat à l'amazighité. En 2000, Berbère Télévision commence à émettre dans cette langue depuis Paris. 
   Le 17 octobre 2001, le roi Mohammed VI du Maroc crée un Institut royal de la culture amazighe (IRCAM) pour promouvoir la culture berbère. Plus tard, viendront d'autres réformes aussi bénéfiques que révolutionnaires.
                             Heureux, celui qui sait patienter.
 
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    Bensahib (lundi 22 janvier 2007 à 13:25)
    Enfin, comme un faucon, sinon un aigle royal, j'ai plané sur les cimes des cèdres de l'Atlas et scrutant l'horizon, j'ai vu la terre au firmament de l'orée, j'ai entendu le flot des youyous des femmes battant de leur gourdin la laine des peaux de moutons.
    Ainsi, je décidai d'élire mon nid tout près pour m'installer dans ces lieux sacrés de l'amazighité.
    Ce fut la naissance de la métamorphose en humanité, la vraie , la plus vernaculaire, la plus humaine des peuples de la terre;depuis lors, plus rien ne peut ébranler les origines ni la véracité de la culture ni celle de la civilisation.
     Alors , que les chiens aboient, que les loups enragés se mettent en transe, plus rien ne brisera l'ardeur de la conviction, des siècles et des siècles , cela continuera pour toujours et à jamais.                                                                                              
                                     Fès, le 26/12/2012
 
 
 
 

Mémoire harcelée et chronique ouverte

              

                   Mardi 10/9/2013,        Mémoire harcelée,
 
     C'est bien la rentrée scolaire, je ne peux pas ne pas m'en apercevoir, déjà et surtout parce que mes deux filles : Dalal et Nejma sont dans le même bain que leur papa : l’enseignement.
      L'ambiance de la rue commence à bien prendre des couleurs scolaires. Les minibus jaunes du transport scolaire commencent déjà par sillonner les artères de la ville.
      Pour ce qui me concerne en personne, il y a toujours ce sentiment intérieur qui persiste et qui signe par la force des années (35 ans déjà) et comme une horloge interne annonce cet avènement en me faisant revivre ces instants avec beaucoup de sensations, parfois, contradictoires, heureuses dans l'ensemble, mais parfois tristes ou pleines d'appréhension.
      Des souvenirs, il y en a à pleine mémoire.
      Les temps ont bien changé, les populations scolarisées, le corps enseignant, les programmes, les supports pédagogiques, le tempérament des responsables, le climat ambiant et la société marocaine  en général.
     Je me pose très souvent cette question qui dérange : pourrais-je supporter tous ces changements, si je n'avais eu ma retraite ?
     Sûrement non ou avec des difficultés sans aucun doute.
      Toujours est-il que chacun passe avec son époque, sa génération et son patrimoine culturel accumulé avec l'âge.
      La nature des choses réfute bien la persistance et l'enracinement, elle opte plus vers le changement.
      Avec celui-ci, telles les quatre saisons de l'an, on est appelé à vivre sa vie comme elle vient.
      Nous  devons  être et rester utiles, rentables, serviables, à l'écoute du monde qui nous environne et des personnes qui nous sont chères.
     Notre expérience dans la vie et dans le métier sont bien un patrimoine individuel et humain qui peut servir, quelque part,  à la jeune génération.
     Prodiguer les bons conseils afin d'éviter les obstacles et les différents aléas rencontrés ne peut qu'être que bénéfique pour les uns comme pour les autres.
      On ne finit pas de penser ni de réfléchir.
      Tant que la vie continue, il y a toujours quelque chose à faire, à réaliser pour soi et pour les autres.
 
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           Mardi 10/9/2013,
 
      Le temps est presque à l'automne : des perturbations atmosphériques fréquentes commencent à donner un autre éclat au jour et à la nuit. C'est comme les amis. Ils sont quasi imprévisibles. On ne peut se fier à leur amabilité affichée ostensiblement ni à leurs louanges et éloges répétitifs à notre égard.
      L'homme est loup pour l'homme.
      La dernière des dernières : c'est se trahir et se tromper grandement que de croire que certaines personnes assidues en leur devoir religieux, mystique , ou faisant montre,...etc, ne ressemblent en rien au commun des mortels. Au contraire, ils peuvent être pire ! 
     Ils font tout pour vous approcher afin de gagner votre amitié, votre confiance, une fois, parvenus à leur but mesquin ou minable, ils décrochent et s'effacent du radar ou de l'écran ! 
     En fin de compte, il faut se méfier de tout le monde.
           Fès.
 
 
 
 
                                                Pour une chronique ouverte:
                            
                                                         la terreur des terrorismes,
 
           Le terrorisme: terme très usuel, depuis la deuxième moitié du siècle dernier et lors des guerres de libération du joug du colonialisme. On traitait les groupes armés de libération de groupes terroristes. Ce n'est qu'avec le démantèlement du bloc communiste de l'ex_URSS que des groupes armés à confession musulmane se font parler d'eux dans des attentats en Tchéchénie, au Kosovo, en Afghanistan durant l'occupation russe et ailleurs. On commença à utiliser les termes: Moudjahidines - Jihad.
          Comme une tâche d'huile, cela se répand en Palestine, en Iraq, et depuis Le fameux : 11 septembre en 2001, aux Etats-Unis, les choses prennent de l'ampleur avec les attentats suicides, que ce soit en Afghanistan ou ailleurs et comme ennemi avoué: L'Occident et ses intérêts , à sa tête Les Américains, ainsi que les sionistes mis tous ensemble dans le même cadre : Ennemis des peuples et de L'Islam, en général et partout.
           La"Kaida"d'Ibn Laden et plus tard L'"AQMI" (L'"Émirat" du Sahara) au Maghreb et au Sahara s'annoncent comme ennemi juré de L'Occident, du Judaïsme et du Christianisme. On assiste alors à une recrudescence du Kidnapping, de prise d'otages.
           Il s'agira alors d'un fanatisme endurci et plus déterminé à avoir un long souffle et à s'enraciner dans un mouvement mondial sinon universel autour de la croyance islamique face à tout ce qui ne l'est pas et qui représente l'ennemi de Dieu et de la religion de Mohammed. Que ce soit au nord de l'Inde, ou au Pakistan, en Afghanistan, en Somalie, au Yemen, en Iraq, en Afrique, en Palestine, aux Amériques ou en Europe.
 

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